lundi 2 avril 2012

Toujours dans l’air du temps, la SNCF nous propose le train virtuel

J'ai vécu aujourd'hui une petite aventure qui tiendrait presque d’un scénario concocté pour une caméra surprise que je ne peux m’empêcher de vous faire partager. Ayant rendez-vous sur Paris en fin de matinée, je me suis renseigné la veille sur le site voyages-sncf.com des horaires pour les trains susceptibles de correspondre à mon besoin. J’ai retenu l’Intercité de 10h53 avec son classique petit retard à l’arrivée de bon aloi sur la liaison Les Aubrais <-> Paris : normal.


J’ai décidé par ailleurs de retirer mon billet directement à la gare plutôt que de le réserver sur le site web. J’arrive donc ce matin devant la borne électronique peu avant 10h30 et j’obtiens le sésame sans difficulté particulière. Néanmoins, je remarque sur l’affichage dynamique que le prochain train pour Paris Austerlitz serait à 11h22. Peut-être que l’affichage n’est pas encore rafraîchit ? Cela me laisse le temps pour déguster un petit café. Vingt minutes plus tard, point d’annonce concernant mon présumé tortillard. Je vais donc me renseigner auprès d’un préposé à l’abri derrière son guichet. Ce dernier m’informe qu’il y a des grèves –normal encore me direz-vous- et que quand bien même, le 10h53 est un train direct qui ne prend pas de voyageurs aux Aubrais ! Le mieux, selon ses dires, aurait été d’acheter mon titre directement auprès de lui-même, ce qui fait rire ses collègues, et pas auprès d’un vulgaire automate bien incapable de détecter la pseudo-anomalie [ mais cependant de mon point de vue doté d’une réactivité surpassant largement la vitesse de l’escargot au galop et sans file d’attente devant ]. Je lui fais tout de même remarquer que si ces machines sont là, c’est qu’elles doivent bien servir à quelque chose : oui, c’est quand il y a du monde … Peut-être serait-il alors judicieux de les neutraliser en période creuse en invitant avec un message défilant les pauvres usagers tenté de retirer un titre de voyage à s’adresser au guichet non ? Mais bon, le scheduling de tâches sous Windows, c’est pour les initiés.

Après cette leçon sur les us et coutumes au regard de l’à présent délicate procédure d’acquisition d’un titre de transport et au risque d’être en retard, je me suis fait rembourser ce sésame pour train virtuel et je me suis rendu (et sans encombre) à mon rendez-vous en voiture après avoir versé une obole d’un euro pour m’acquitter de mon emplacement de parking.

Finalement, voyons le bon côté de des choses : j'ai vécu une expérience de Cloud Computing autrement dit d’achat d’un service facturé à la demande au sein d’un catalogue avec l’élasticité liée à son provisionnement puis son décommisionnement le tout dans un système virtuel.

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