La semaine dernière se déroulait le salon Cloud Computing World Expo au Cnit, autrement dit une bonne occasion de faire le point sur là où l'on en est en France. Pour partir d'une base commune, définissons le Cloud Computing comme une industriélisation de l'informatique permettent la mise à disposition puis le retrait piloté [on parle d'élasticité] d'une ressource en vue de son usage autonome ou en interaction avec d'autres ressources informatiques internes ou elles aussi externes. Bien entendu, on est facturé en fonction de l'usage et de la consommation qui en est faite.
L'un des points qui est unanimement ressorti des témoignages, c'est que la question n'est plus d'en faire ou pas, mais de savoir comment imbriquer cette nouvelle façon de faire de l'informatique au sein de l'entreprise, tout en tentant d'imaginer les conséquences prévisibles ou pas qui en découlent sur les plans technique, politique, juridique et même dans leur utilisation qui est aussi variée qu'attractive.
Ainsi, Cloud c'est le point commun d'outils "indispensables" tels que le stockage en ligne de Mozy, du CRM de Salesforce, de la messagerie de gmail, des réseaux sociaux de Facebook ou twitter, de l'infrastructure à la demande Amazon EC², de la suite applicative Microsoft Office 365 , de votre outil "d'aide à la conduite" Coyote ... Voilà autant d'exemples de services Cloud que de nouveaux usages qui en découlent.
En basculant dans le Cloud, nos chers utilisateurs soudain épris d'un faux semblant de liberté, de souplesse et de maitrise bousculent un peu ... beaucoup ... voir totalement la DSI qui anime l'antique Système d'Information souvent montré du doigt pour son inertie et son coût.
Oui, la révolution est ailleurs ! Elle s'impose commme un changement de métier à nous autres de la DSI qui dev(r)ont tôt ou tard, inéluctablement quitter notre sécurisant environnement technique et abscon pour affronter celui du commun des mortels : j'ai nommé celui de ll'UTILISATEUR, la couche 8 du modèle OSI pour ceux qui ne sauraient pas à quoi je fais référence ou qui ne serait pas sorti de leur Datacenter depuis des lustres.
Ainsi, sur notre arc de compétences, nous devons dès à présent ajouter la corde du juridique, de la gestion de contrat et de la diplomatie, des domaines où certains ne sont pas vraiment à l'aise.
L'un des points qui est unanimement ressorti des témoignages, c'est que la question n'est plus d'en faire ou pas, mais de savoir comment imbriquer cette nouvelle façon de faire de l'informatique au sein de l'entreprise, tout en tentant d'imaginer les conséquences prévisibles ou pas qui en découlent sur les plans technique, politique, juridique et même dans leur utilisation qui est aussi variée qu'attractive.
Ainsi, Cloud c'est le point commun d'outils "indispensables" tels que le stockage en ligne de Mozy, du CRM de Salesforce, de la messagerie de gmail, des réseaux sociaux de Facebook ou twitter, de l'infrastructure à la demande Amazon EC², de la suite applicative Microsoft Office 365 , de votre outil "d'aide à la conduite" Coyote ... Voilà autant d'exemples de services Cloud que de nouveaux usages qui en découlent.
En basculant dans le Cloud, nos chers utilisateurs soudain épris d'un faux semblant de liberté, de souplesse et de maitrise bousculent un peu ... beaucoup ... voir totalement la DSI qui anime l'antique Système d'Information souvent montré du doigt pour son inertie et son coût.
Oui, la révolution est ailleurs ! Elle s'impose commme un changement de métier à nous autres de la DSI qui dev(r)ont tôt ou tard, inéluctablement quitter notre sécurisant environnement technique et abscon pour affronter celui du commun des mortels : j'ai nommé celui de ll'UTILISATEUR, la couche 8 du modèle OSI pour ceux qui ne sauraient pas à quoi je fais référence ou qui ne serait pas sorti de leur Datacenter depuis des lustres.
Ainsi, sur notre arc de compétences, nous devons dès à présent ajouter la corde du juridique, de la gestion de contrat et de la diplomatie, des domaines où certains ne sont pas vraiment à l'aise.
Mais la révolution ne s'arrête pas là car les états du vieux continent vont devoir eux aussi prendre les choses en main pour s'émanciper de la tutelle des pays leaders dans l'IT notamment des Etats-Unis et de son Patriot-Act donnant droit à l'état américain d'exploitater toute information qui serait passée ou qui serait stockée par une entreprise américaine. Pour autant, je ttrouve vraiment pitoyable ces guéguerres franco-française à coup de chantage et de propositions aussi OPEN que le monde propiétaire GCOS pour la création, je dirais plutôt la tentative d'appropriation afin de servir des intérêts privés, de notre Cloud Public. Pire, ce levier bénéfique pour le futur de notre croissance économique est totalement absent du débat politique des prochaines échéances électrorales : à quoi bon garder ces laminoires qui fermerons inéluctablement ? Pourquoi ne pas installer en lieu et place des Datacenters ou inciter les prometteuses jeunes pousses technologiques en mal d'expatriation à s'installer in-situ afin de permettre la reconversion des employés condamnés et leur donner un vrai avenir ? Au passage, on peut s'interroger de savoir où est la fameuse fibre patriotique de ces chères boites qui voudraient que nous consommions de leurs produits nationaux ...
Enfin, je pense que ce serait peut-être aux collectivités locales, les plus à même à comprendre le contexte économique local, de prendre le manche et à développer ce Public Cloud à la Française, pas forcément sous la forme de méga Datacenters avec les nuisances qui vont avec, mais plutôt d'ilots hébergés par des Agglos elle-mêmes. Un datacenter ne se mesure plus à sa taille mais à la puissance électrique et aux MIPs qu'il est susceptible de délivrer au m² : on peut faire fonctionner 2000 serveurs dans une baie 42U de nos jours. Chaque Agglo ou ville pourrait ainsi contribuer à la hauteur de ses investissements : ce serait un Cloud Mutualiste à l'image des prémices de ce qu'est devenu Internet. Rien n'interdirait par ailleurs à EADS, Dassault, THALES et autres SAFRAN de participer ou de co-financer. Les interconnexions pourraient elles s'appuyer sur un réseau backend type RENATER hors de vue des grandes oreilles extra-nationales. Mais bon, ce n'est qu'une modeste proposition d'un vrai Cloud utile et public.
Quoiqu'il en soit, si rien n'est fait, il y a fort à parier que la gueule de bois économique à venir risque d'être sévère et il n'y a pas que sur les salons dédiés à l'informatique qu'on l'entend.
Enfin, je pense que ce serait peut-être aux collectivités locales, les plus à même à comprendre le contexte économique local, de prendre le manche et à développer ce Public Cloud à la Française, pas forcément sous la forme de méga Datacenters avec les nuisances qui vont avec, mais plutôt d'ilots hébergés par des Agglos elle-mêmes. Un datacenter ne se mesure plus à sa taille mais à la puissance électrique et aux MIPs qu'il est susceptible de délivrer au m² : on peut faire fonctionner 2000 serveurs dans une baie 42U de nos jours. Chaque Agglo ou ville pourrait ainsi contribuer à la hauteur de ses investissements : ce serait un Cloud Mutualiste à l'image des prémices de ce qu'est devenu Internet. Rien n'interdirait par ailleurs à EADS, Dassault, THALES et autres SAFRAN de participer ou de co-financer. Les interconnexions pourraient elles s'appuyer sur un réseau backend type RENATER hors de vue des grandes oreilles extra-nationales. Mais bon, ce n'est qu'une modeste proposition d'un vrai Cloud utile et public.
Quoiqu'il en soit, si rien n'est fait, il y a fort à parier que la gueule de bois économique à venir risque d'être sévère et il n'y a pas que sur les salons dédiés à l'informatique qu'on l'entend.
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