Comme promis, l'ouvrage relatant l'évolution de la ville depuis le début du 20e Siècle. Une bonne occasion pour moi de replonger dans mes souvenirs d'enfance. Bar-sur-Aube est située en Champagne, plus précisément dans l'Aube entre Troyes et Chaumont et à une quinzaine de kilomètres d'un des plus célèbres villages de France : Colombey les deux Eglises.
Vu sur L'est Eclair par Willy BILLIARD le dimanche 11 septembre 2011 à 19H36
Les regards croisés d’un Baralbin sur Bar-sur-Aube
Bar-sur-Aube- Dernier ouvrage en date de Jean-Claude Czmara : « Regards croisés sur la ville», vient d’être publié aux éditions Alan Sutton, avec quelques pépites
C’est à une expérience tout à fait étonnante que nous invite l’auteur baralbin Jean-Claude Czmara dans son nouveau livre. Répondant à une commande de la maison d’édition Alan Sutton, pour laquelle il a déjà publié six autres ouvrages, l’ancien banquier aujourd’hui en retraite a fait le parallèle entre le passé (glorieux) de Bar-sur-Aube et son actualité. En filigrane semble se dessiner un certain désenchantement au fil des pages et des clichés retenus sur le thème : « c’était mieux avant». Avec 90 % de documents inédits et publiés ici pour la première fois, l’auteur rappelle les grandes heures de la ville à l’époque où les moutons broutaient près du cimetière, où l’on construisait les immeubles des Miniets dans les années 60, où les usines marchaient plein pot et les cheminées des scieries étaient encore debout, où la voiture était célébrée en reine dans le centre-ville et était même exposée place de l’Hôtel-de-Ville…
Mais le livre évoque également les améliorations apportées au centre-ville avec la transformation du quartier alors malfamé du Corps de Garde ou encore la mise en valeur d’immeubles (l’ancien cinéma Rex devenu Crédit Agricole)… Loin d’être exhaustif, ce livre pourrait en appeler un autre. « J’ai encore de la matière », confie l’auteur.
Un livre qui fâche
Si beaucoup de lecteurs vont se ruer sur cet ouvrage (21 €) par pure curiosité pour y observer le grand écart qu’a subi Bar-sur-Aube en un siècle, d’autres vont l’appréhender la boule au ventre.
On découvre en effet au fil des pages des photos totalement étonnantes que beaucoup auraient souhaité oublier. Comme celle-ci, publiée ci-dessus, prise au lendemain de la Libération de Bar-sur-Aube. Nous sommes fin août 1944 et la ferveur populaire s’accompagne d’un sentiment de vengeance. Les femmes suspectées de connivence avec l’ennemi sont tondues sur la place publique devant des milliers d’yeux.
Autres polémiques, autres époques avec un clin d’œil à la fermeture de l’école Louis-Léon-Berrard (p. 119), une discrète référence à la rocade page 114 (l’auteur est un fervent opposant), la fermeture du palais de justice (p.26), les faits divers marquants de ces dernières années (incendies, inondations…).
Autant de sujets qui font dire à certains que «ce livre est militant». Mais ce sont autant de thématiques qui rendent cet ouvrage bien ancré dans son époque… qu’on l’apprécie ou pas.
Vu sur L'est Eclair par Willy BILLIARD le dimanche 11 septembre 2011 à 19H36
Les regards croisés d’un Baralbin sur Bar-sur-Aube
Bar-sur-Aube- Dernier ouvrage en date de Jean-Claude Czmara : « Regards croisés sur la ville», vient d’être publié aux éditions Alan Sutton, avec quelques pépites
C’est à une expérience tout à fait étonnante que nous invite l’auteur baralbin Jean-Claude Czmara dans son nouveau livre. Répondant à une commande de la maison d’édition Alan Sutton, pour laquelle il a déjà publié six autres ouvrages, l’ancien banquier aujourd’hui en retraite a fait le parallèle entre le passé (glorieux) de Bar-sur-Aube et son actualité. En filigrane semble se dessiner un certain désenchantement au fil des pages et des clichés retenus sur le thème : « c’était mieux avant». Avec 90 % de documents inédits et publiés ici pour la première fois, l’auteur rappelle les grandes heures de la ville à l’époque où les moutons broutaient près du cimetière, où l’on construisait les immeubles des Miniets dans les années 60, où les usines marchaient plein pot et les cheminées des scieries étaient encore debout, où la voiture était célébrée en reine dans le centre-ville et était même exposée place de l’Hôtel-de-Ville…
Mais le livre évoque également les améliorations apportées au centre-ville avec la transformation du quartier alors malfamé du Corps de Garde ou encore la mise en valeur d’immeubles (l’ancien cinéma Rex devenu Crédit Agricole)… Loin d’être exhaustif, ce livre pourrait en appeler un autre. « J’ai encore de la matière », confie l’auteur.
Un livre qui fâche
Si beaucoup de lecteurs vont se ruer sur cet ouvrage (21 €) par pure curiosité pour y observer le grand écart qu’a subi Bar-sur-Aube en un siècle, d’autres vont l’appréhender la boule au ventre.
On découvre en effet au fil des pages des photos totalement étonnantes que beaucoup auraient souhaité oublier. Comme celle-ci, publiée ci-dessus, prise au lendemain de la Libération de Bar-sur-Aube. Nous sommes fin août 1944 et la ferveur populaire s’accompagne d’un sentiment de vengeance. Les femmes suspectées de connivence avec l’ennemi sont tondues sur la place publique devant des milliers d’yeux.
Autres polémiques, autres époques avec un clin d’œil à la fermeture de l’école Louis-Léon-Berrard (p. 119), une discrète référence à la rocade page 114 (l’auteur est un fervent opposant), la fermeture du palais de justice (p.26), les faits divers marquants de ces dernières années (incendies, inondations…).
Autant de sujets qui font dire à certains que «ce livre est militant». Mais ce sont autant de thématiques qui rendent cet ouvrage bien ancré dans son époque… qu’on l’apprécie ou pas.
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