vendredi 15 avril 2011

Itanium le maudit

En ce début décennie, Intel qui voulait se faire une place au soleil aux côtés des Sun Sparc, IBM Power PC, Digital Alpha 64 et autres HP PA-Risc avait décidé de lancer en parallèle de sa gamme x86, un processeur 64 bits de classe entreprise apte à répondre aux besoins des stations de travail et autres supercalculateurs. Accords avaient alors été passés avec les ténors du marché pour le support de ce processeur au sein des offres haut de gamme. Déjà, je me souvient qu'une quinzaine de jours après sa sortie, feu compaq avait mis le feu aux poudres en signalant un hypothétique bug dû finalement à un bios mal préparé. Pour assurer le coup, HP avait pris la main avec Intel pour développer la version 2 appelée IA-64 et tourner la page de ses propres PA-Risc Alpha 64 passés sous sa bannière. La malédiction continuera en 2005 lorsque IBM jettera l'éponge, puis Microsoft et RedHat en 2010 et finalement Oracle en 2011. Du point de vue architecture, on s'aperçoit aujourd'hui qu'il semble plus facile de multiplier les coeurs et d'augmenter la fréquence que d'ajouter des instructions câblées EPIC ...

On peut sans doute imaginer que l'épilogue de l'histoire sera qu'Oracle souhaitant arrêter de financer le développement d'un processeur au profit d'un de ses principaux concurrents avec qui le torchon brule, HP, se concentrera sur son propre processeur le Sparc. D'ici à ce qu'Itanium devienne un dégât collatéral de la guerre du Cloud (et des CEOs), il n'y a qu'un micron ...

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