mercredi 12 août 2009

Quid des appliances physiques dans le futur ?

Dans ce monde plein de clouds qui se profile, quel va donc être l'avenir pour les appliances physiques dans nos datacenters ? Certains me rétorqueront : oui, mais l'appliance, elle, est dédiée, elle est ultra performante, elle est incraquable ... comme l'était il n'y a pas si longtemps mes serveurs windows qui finalement ne faisait rien d'un point de vue cpu et qui étaient galère à réinstaller lors d'un arrêt inopiné et qui étaient aussi poreux qu'une toiture démoussée à l'acide de batterie.

On les trouve partout ces appliances : sécurité IPS/IDS, correction à la volée, Anti-virus, Anti-spam, stockage ... Autant de boiboites pour lesquelles il faut provisionner de l'infrastructure et du temps. Mais, une plate-forme telle que vSphere offre la perspective de s'affranchir bientôt de toutes ces contraintes.

A titre d'exemple, j'avoue avoir commis, avec quelques initiés il est vrai, l'extraction du code d'un Cisco ASA (et même d'un vieux PIX 525) pour le faire tourner en tant que VM dans vSphere. Oui ben quoi ? c'est du x86 non ? D'ailleurs, je milite ardemment pour que l'on en ait un qui fonctionnerait sur le même principe que l'excellent NEXUS 1000v .... des fois que quelqu'un de Cisco en vacances dans le sud me lirait. VASA ça sonne bien non ?

Autre exemple, j'ai la chance de faire tourner depuis plus d'un mois en test une appliance IPSTOR NSSVA 6.10 (avec APIs Open Storage, Dedup et tout et tout) sous vSphere en mode Direct Path ... avec une Convergent Network Adapter FCOE le tout relé à l'une de mes baies Pillar via un Nexus 5000. Les résultats sont largement à la hauteur de ce que l'on a dans le monde physique ! Oui, c'est en quelque sorte de la virtualisation de virtualisation de stockage :)
Mieux, dans quelques semaines, je pense pouvoir tirer les 2 Go/s de bande passante que m'offrira la baie Pillar AXIOM 600 avec 1,2To utile de SSD qui complètera la plate-forme pour faire tourner des simulations métiers, les index et rollback segments de nos SGBD Oracle et générer quasi-instantanément nos clones liés VMware View.

A titre d'analogie, vous n'êtes pas sans ignorer que je suis un mordu d'instruments de musiques électroniques. Sachez que depuis une dizaine d'années déjà, les instruments dit virtuels (au format cubase VST-i) ont envahi nos home-studios. Certes ils n'ont pas le fumet et le touché d'un bon vieux synthé analogique, mais ils coûtent moins chers, sont moins encombrants, ne tombent pas en panne, consomment moins d'électricité et permettent de sortir des morceaux aussi rapidement. Par exemple ? Le PPG wave (Voyage Voyage de Desireless) ou l'Oberheim OBX-A (Yazoo sur le titre don't Go) dont les composants électroniques ne sont plus produits depuis 20 ans ... les instruments virtuels Waldorf PPG Wave 2.V ou SonicProject Virtual OP-X les reproduisent à la perfection !!!

Imaginez donc à terme ce qu'offre ces perspectives ? Fini les prises de tête et les surcoûts en surnuméraire matériel pour mettre en place le Plan de Reprise d'Activité ou pour étendre le SI. Nous autres, gestionnaires de SI, deviendrons des gestionnaires de provisionning virtuel à la demande.

2 commentaires:

Anthony CHARLES a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec toi Olivier. Pour compléter ton analyse je donne l'exemple d'un PRA actif/passif... la présence d'appliances physiques dans le datacenter primaire pose de multiples problèmes vis à vis du site secondaire : réplication de la conf du primaire sur le secondaire suite à une modification (toutes les appliances, y compris les plus récentes ne supportent pas cela !), le coût (nécessité d'avoir un équipement physique non utilisé sur le site secondaire)...
Une architecture virtualisée classique basée sur vSphere / Srm / Une réplication de baie à baie associée à des appliances virtuels (antispam, loadbalancing, nas,...) règle de manière pragmatique cette problématique.

Bonnes vacances en dordogne...

dunestudio45 - DS45 a dit…

Merci Tony, à toi aussi si ce pas déjà fait.