vendredi 17 avril 2009

Windows 7, les entreprises ne sont pas encore prêtes à l'adopter

A force de vouloir nous faire adopter Windows 7 au plus vite, il risque de se produire l'effet inverse quand bien même le produit est excellent. Il faut dire qu'après le fiasco de Vista et la crise économique, le contexte ne se prête par vraiment à l'adoption en masse d'un nouvel OS.

Vu sur 01net par Bertrand Braux

Malgré la fin programmée du support de Windows XP, une enquête révèle que la migration vers Windows 7 n'est pas la préoccupation principale en matière informatique des entreprises outre-Atlantique. Seules 16 % d'entre elles y songent dans les douze prochains mois.
L'institut de sondages Dimensional Research a mené au mois de mars 2009, auprès de 1 142 responsables informatiques américains, une enquête sur l'adoption de Windows 7 par les entreprises. Commanditée par l'éditeur Kace, elle révèle que 84 % des entreprises n'envisagent pas de déployer Windows 7 dans les douze prochains mois.
Un nombre très important qu'il faut relativiser : encore faut-il, en effet, que la version définitive de l'OS soit livrée dans ce délai. Rappelons que la date officielle de sortie du système d'exploitation de Microsoft n'a pas été communiquée et que l'on s'attend à une livraison pour le début de l'année 2010, ou à la fin de l'année dans le meilleur des scénarios. Il est donc peut-être un peu tôt pour interroger les entreprises sur leurs projets de déploiement.
Quoi qu'il en soit, l'étude est riche d'enseignements. Ainsi, la principale raison invoquée par les responsables interrogés tient aux restrictions budgétaires liées à la crise et au coût de déploiement de cette mise à jour de l'OS.
Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que les entreprises restent prudentes dans leur calendrier, d'autant que le fiasco de la migration vers Vista peut largement les dissuader d'adopter une attitude de précurseur. Car dans le détail de l'étude, on note que 42 % des responsables informatiques sont plutôt pragmatiques et projettent de passer à Seven d'ici 12 à 36 mois. Parmi les 16 % d'entreprises désireuses de passer rapidement à Seven, la majorité d'entre elles (53 % des répondants) envisage de le faire principalement pour éviter de passer par la phase Vista, qu'elle considère trop gourmand en CPU. Et sur l'ensemble des entreprises interrogées, seules 10 % indiquent qu'elles feront une migration en deux temps, en commençant d'abord par déployer Vista avant de passer à Windows 7.
Des inquiétudes fortes concernant Windows 7
Plus préoccupant encore pour Microsoft, 72 % des entreprises disent plus s'inquiéter du coût de la migration vers Windows 7 que de celui induit par la maintenance d'un Windows XP en phase terminale de support. Sur cette question, rappelons que depuis le 14 avril le support normal de l'OS est arrêté, le système étant entré dans une phase de support étendu pour une période de cinq ans. Concrètement, l'éditeur continuera à fournir gratuitement à tous les utilisateurs les mises à jour de sécurité mais ne livrera plus de nouvelles fonctionnalités. Seules les entreprises ayant un contrat de support avec l'éditeur pourront accéder à des mises à jour fonctionnelles.
Ce n'est donc pas de gaieté de cœur que les sociétés envisagent le passage quasi forcé à Windows 7, à l'heure où Windows XP, considéré comme le meilleur OS de Microsoft, leur donne satisfaction. Il faut dire que les améliorations apportées par Seven ne sont pas encore franchement évidentes.
Un intérêt croissant pour les autres OS, notamment Ubuntu
Signalons enfin que la dernière partie de l'étude de Dimensional Research signale un intérêt croissant des entreprises pour les systèmes d'exploitation alternatifs. 50 % des responsables interrogés disent avoir envisagé d'utiliser d'autres systèmes d'exploitation que celui de Microsoft, alors qu'ils n'étaient que 42 % en 2008. Parmi les OS envisagés, Mac OS est en pole position (27 % des réponses), suivi désormais par Ubuntu (25 %), qui réalise une belle percée par rapport à l'an dernier (21 %). Tous ces résultats sont à modérer puisqu'ils sont issus d'un panel de responsables américains, mais ils donnent le ton concernant l'appréciation de Windows 7 par les sociétés.

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