Avec le Cloud Computing on entend rendre le système
d'information agile : on se moque de savoir où sont les ressources pourvu qu’elles
soient accessibles, mais est-ce la réponse universelle ?
Non. Je m'explique : ce n'est notamment pas applicable dans
l'industriel, domaine où le cycle de renouvellement n'est pas celui de la
bureautique windowzienne.
Le nucléaire, l'aéronautique, l'espace, le ferroviaire..
autant de domaines critiques où les sous-systèmes doivent être en mesure de
supporter des dizaines d'années de fonctionnement en garantissant une sécurité
intrinsèque. Mieux, l'âge devient un gage de sûreté car il permet d'anticiper
les réactions du système y compris dans ses dysfonctionnements ! Parfois, ce
sont les contrats de fabrication qui lient des partenaires dans le temps :
prenez l'exemple d'un sous-traitant automobile qui devra supporter la
fabrication à neuf d'éléments pour une vingtaine d'année au moins ! Ah oui, le
look carré du tableau de bord de la Super 5 campus ça calme :)
Même les rois du Cloud Google ou Amazon n'y coupent pas
puisque l'environnement de leurs propres Datacenters regorge d'automates
GTB/GTC qui sont tout sauf virtuels. La supervision de ces mêmes automates
elle, s'appuie quasi systématiquement sur des systèmes ayant une durée de vie
rythmée par le marketing de la micro-informatique, souplesse des outils de
développement agiles oblige. La virtualisation est d'ailleurs une réponse à
apporter pour gommer l'adhérence au support physique et par exemple préserver
un outil sous WIndows NT 4 bien au-delà de ses 15 ans d’usage.
Peut-on imaginer des processeurs ou asics virtuels qui
pourraient reprendre les fonctions de matériels bien physiques mais en voie de
disparition de certains sous-systèmes physiques ? Oui, au travers du reverse
engineering et de l'émulation. Nombre de
synthétiseurs musicaux hors de prix dans les années 80 sont accessibles aujourd’hui
pour quelques dizaines d’euros sous la forme d’un logiciel à installer sur un
micro-ordinateur.
Est-ce applicable partout ? Non, car cela
dépend surtout de l'interface à réaliser
pour une stricte compatibilité fonctionnelle et du risque encouru. Comme je dis
souvent, je ne suis pas sûr que l’on verra un jour un transformateur électrique
16 000v français consigné par une personne située à Bangalore.
Si Cloud Computing il y a, ne l’oublions pas, c’est sur des
bases bien physiques qu’il s’appuie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire