Vu sur ITExpresso - le 14/11/11
En introduisant officiellement l’Interlagos depuis Munich en Allemagne, AMD ne se contente pas de présenter le premier processeur x86 à 16 cœurs du marché.
L’entreprise jette les bases d’une architecture processeur modulaire pour les cinq prochaines années, tout en conservant sa compatibilité avec les sockets C42 et G34 actuels.
Qu’on en juge. Les nouveaux Opteron 6000 (qui succèdent aux 12 coeurs de Magny-Cours) se distinguent par 4 canaux mémoire 1600 MHz, des fréquences d’horloge de 3,3 GHz et même 3,7 GHz en mode Turbo. Ils ont aussi un cache de niveau 3 de 16 Mo (par socket) en plus du cache de niveau 2 (1 Mo par cœur), 4 liens HyperTransport 16 voies offrant jusqu’à 6,4 GT/s par lien (soit un total de 25,6 GT/s), adresse jusqu’à 32 Go de mémoire et réduit sensiblement son enveloppe thermique entre 85 et 140 W, selon les modèles. La puce est taillée pour les plates-formes quadri socket. Une architecture furieusement proche du processeur FX récemment présenté. Et pour cause : ils partagent tous les deux la même architecture (et la gravure en 32 nanomètres), Bulldozer. Mais alors que le FX se destine essentiellement au monde du PC, l’Interlagos met sa puissance au service des serveurs. Et particulièrement des serveurs qui mettent en œuvre les services cloud.
« L’Interlagos est conçu pour le marché du cloud, » confirme John Fruehe, directeur marketing produit, à Silicon.fr qui se trouvait sur place. « AMD affiche une plus grande présence dans les offres de virtualisation propres au cloud. »
Une volonté soutenue par l’accélération de l’adoption des solutions en ligne souvent présentées comme sources d’économie et de simplification d’administration pour les entreprises. Mais AMD n’en oublie pas pour autant les marchés des bases de données (encore trop gourmande pour s’appuyer entièrement sur des serveurs virtualisés) et des calculs hautes performances (HPC).
Néanmoins, l’entreprise de Sunnyvale met en avant les qualités de support des solutions de virtualisation pour multiplier le nombre de machines virtuelles dans une machine physique ce qui réduit d’autant l’espace occupé au sol et la consommation énergétique : 1 GHz de fréquence supplémentaire et une consommation réduite de 46%
Côté performance, l’Opteron Interlagos entend creuser l’écart.
AMD n’hésite pas à opposer une performance jusqu’à 84% supérieure à celle de son plus proche concurrent, l’Intel Xeon 5600 (le E5640 précisément). On pourra objecter que la comparaison avec une gamme de puces lancées en début d’année 2010 est un peu poussée, mais John Fruehe objecte que « l’essentiel du marché des serveurs ne se fait pas sur les processeurs haut de gamme mais ceux un cran au-dessous« . Une logique qui voudrait donc que les clients d’AMD se tournent vers Magny-Cours voire Shanghai plutôt que Interlagos. Passons.
Les performances accrues proviennent de plusieurs facteurs : une gestion dynamique de la fréquence qui pourra pousser les cœurs de 300 à 500 MHz en mode Turbo. Et même jusqu’à 1 GHz en mode Max Turbo, mais seulement sur la moitié des cœurs. Notons également une unité à virgule flottante partagée entre deux cœurs, la possibilité d’exécuter simultanément 2 fils d’instructions de 128 bits (ou 1 de 256). Ajoutons que l’ensemble des instructions x86 d’Intel est supporté (SSSE3, SSSE4.1, SSE4.2, AVX…) auquel AMD ajoute les siennes (FMA4 pour le HPC, XOP pour les applications multimédia) en direction des développeurs qui souhaiteront tirer partie de la quintessence de l’Interlagos.
Autant d’éléments qui permettent à John Fruehe de parler de « processeur le plus configurable du marché« .
Côté consommation énergétique, les efforts se traduisent par une réduction des voltages de 10 % à 16 % de la mémoire DIMM en 1,35v et 1,25v (ultra low voltage), l’extinction de l’alimentation des cœurs inutilisés, la possibilité de caper la puissance maximale de consommation et la réduction du nombre de transistors activés selon les besoins. Une réduction de la consommation qu’AMD évalue à 46% par rapport à un modèle Opteron 6174 (12 cœurs, 2,2 GHz). L’Interlagos (modèle 6200) se décline en Valencia (modèles 4200), une version 8, voire 6 cœurs pour plate-forme bi-processeurs. Les fréquences des 18 modèles présentés ce jour s’échelonnent entre 1,6 GHz (des 16 cœurs et 4 cœurs basse consommation) à 3,3 GHz (le 6204 à 4 cœurs qui joue la carte de la puissance d’horloge) pour des tarifs évoluant de 125 à 1019 dollars.
Parmi ses partenaires, AMD compte déjà sur un représentant de choix : l’Oak Ridge National Lab (ORNL). Il déploie 25 000 Interlagos dans son nouveau supercalculateur Titan. HP, Dell, IBM, Cray, Acer… au total, une trentaine de plates-formes Interlagos et/ou Valencia sont attendues dans les prochains mois. Et dans les prochaines années, l’architecture Bulldozer évoluera en introduisant, notamment, un GPU, soit une unité de calcul graphique à la manière des APU (Accelerated Processing Unit) pour desktop.
Pour quoi faire ? « Nous espérons que la technologie se démocratisera afin de l’implémenter dans nos futurs produits avec l’idée de rapprocher CPU et GPU dans un seul processeur, » explique le responsable marketing.
« Mais il nous faut créer un écosystème avec OpenCL pour répondre aux besoins du marché. »
Le marché de l’HPC, notamment, devrait être friand de ce type de solution. Mais c’est une autre histoire.
L’entreprise jette les bases d’une architecture processeur modulaire pour les cinq prochaines années, tout en conservant sa compatibilité avec les sockets C42 et G34 actuels.
Qu’on en juge. Les nouveaux Opteron 6000 (qui succèdent aux 12 coeurs de Magny-Cours) se distinguent par 4 canaux mémoire 1600 MHz, des fréquences d’horloge de 3,3 GHz et même 3,7 GHz en mode Turbo. Ils ont aussi un cache de niveau 3 de 16 Mo (par socket) en plus du cache de niveau 2 (1 Mo par cœur), 4 liens HyperTransport 16 voies offrant jusqu’à 6,4 GT/s par lien (soit un total de 25,6 GT/s), adresse jusqu’à 32 Go de mémoire et réduit sensiblement son enveloppe thermique entre 85 et 140 W, selon les modèles. La puce est taillée pour les plates-formes quadri socket. Une architecture furieusement proche du processeur FX récemment présenté. Et pour cause : ils partagent tous les deux la même architecture (et la gravure en 32 nanomètres), Bulldozer. Mais alors que le FX se destine essentiellement au monde du PC, l’Interlagos met sa puissance au service des serveurs. Et particulièrement des serveurs qui mettent en œuvre les services cloud.
« L’Interlagos est conçu pour le marché du cloud, » confirme John Fruehe, directeur marketing produit, à Silicon.fr qui se trouvait sur place. « AMD affiche une plus grande présence dans les offres de virtualisation propres au cloud. »
Une volonté soutenue par l’accélération de l’adoption des solutions en ligne souvent présentées comme sources d’économie et de simplification d’administration pour les entreprises. Mais AMD n’en oublie pas pour autant les marchés des bases de données (encore trop gourmande pour s’appuyer entièrement sur des serveurs virtualisés) et des calculs hautes performances (HPC).
Néanmoins, l’entreprise de Sunnyvale met en avant les qualités de support des solutions de virtualisation pour multiplier le nombre de machines virtuelles dans une machine physique ce qui réduit d’autant l’espace occupé au sol et la consommation énergétique : 1 GHz de fréquence supplémentaire et une consommation réduite de 46%
Côté performance, l’Opteron Interlagos entend creuser l’écart.
AMD n’hésite pas à opposer une performance jusqu’à 84% supérieure à celle de son plus proche concurrent, l’Intel Xeon 5600 (le E5640 précisément). On pourra objecter que la comparaison avec une gamme de puces lancées en début d’année 2010 est un peu poussée, mais John Fruehe objecte que « l’essentiel du marché des serveurs ne se fait pas sur les processeurs haut de gamme mais ceux un cran au-dessous« . Une logique qui voudrait donc que les clients d’AMD se tournent vers Magny-Cours voire Shanghai plutôt que Interlagos. Passons.
Les performances accrues proviennent de plusieurs facteurs : une gestion dynamique de la fréquence qui pourra pousser les cœurs de 300 à 500 MHz en mode Turbo. Et même jusqu’à 1 GHz en mode Max Turbo, mais seulement sur la moitié des cœurs. Notons également une unité à virgule flottante partagée entre deux cœurs, la possibilité d’exécuter simultanément 2 fils d’instructions de 128 bits (ou 1 de 256). Ajoutons que l’ensemble des instructions x86 d’Intel est supporté (SSSE3, SSSE4.1, SSE4.2, AVX…) auquel AMD ajoute les siennes (FMA4 pour le HPC, XOP pour les applications multimédia) en direction des développeurs qui souhaiteront tirer partie de la quintessence de l’Interlagos.
Autant d’éléments qui permettent à John Fruehe de parler de « processeur le plus configurable du marché« .
Côté consommation énergétique, les efforts se traduisent par une réduction des voltages de 10 % à 16 % de la mémoire DIMM en 1,35v et 1,25v (ultra low voltage), l’extinction de l’alimentation des cœurs inutilisés, la possibilité de caper la puissance maximale de consommation et la réduction du nombre de transistors activés selon les besoins. Une réduction de la consommation qu’AMD évalue à 46% par rapport à un modèle Opteron 6174 (12 cœurs, 2,2 GHz). L’Interlagos (modèle 6200) se décline en Valencia (modèles 4200), une version 8, voire 6 cœurs pour plate-forme bi-processeurs. Les fréquences des 18 modèles présentés ce jour s’échelonnent entre 1,6 GHz (des 16 cœurs et 4 cœurs basse consommation) à 3,3 GHz (le 6204 à 4 cœurs qui joue la carte de la puissance d’horloge) pour des tarifs évoluant de 125 à 1019 dollars.
Parmi ses partenaires, AMD compte déjà sur un représentant de choix : l’Oak Ridge National Lab (ORNL). Il déploie 25 000 Interlagos dans son nouveau supercalculateur Titan. HP, Dell, IBM, Cray, Acer… au total, une trentaine de plates-formes Interlagos et/ou Valencia sont attendues dans les prochains mois. Et dans les prochaines années, l’architecture Bulldozer évoluera en introduisant, notamment, un GPU, soit une unité de calcul graphique à la manière des APU (Accelerated Processing Unit) pour desktop.
Pour quoi faire ? « Nous espérons que la technologie se démocratisera afin de l’implémenter dans nos futurs produits avec l’idée de rapprocher CPU et GPU dans un seul processeur, » explique le responsable marketing.
« Mais il nous faut créer un écosystème avec OpenCL pour répondre aux besoins du marché. »
Le marché de l’HPC, notamment, devrait être friand de ce type de solution. Mais c’est une autre histoire.
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