L'euphorie retombée, un petit retour d'expérience après quatre années passées à utiliser les produits et une petite analyse de mon point de vue un peu plus à froid de l'intégration de Pillar Data par Oracle me semble nécessaire.
Bilan
En quatre ans, pas une panne disque, pas une seule perte de données. Ont été changées sans arrêt de production quatre alimentations électriques de briques et une alimentation de slammer (toutes redondées) une carte Network Interface Module et ces dernières semaines une carte mère de slammer 500 qui se plantait aléatoirement : pas mal ! A tout moment le support a été là pour suivre le case et la pièce a toujours été livrée en temps et en heure c'est-à-dire le lendemain matin sur mon bureau. Du point de vue utilisation, les machines sont supervisées comme il se doit en SNMP via Nagios/Centreon et nous n'allons dans l'interface d'administration qu'une fois tous les 3 mois pour créer ou modifier un LUN. En fait, notre outil fétiche d'admin c'est vCenter.
A qui profite le FUD ?
J'y reviens parce qu'encore aujourd'hui certains ne voient pas de différentiateurs entre l'architecture d'un AXIOM et celle d'un autre stockage. En même temps c'est normal, ils ne savent pas ce qu'est qu'une prod et lance des jugements subjectifs à l'emporte pièce en se disant "expert". Imaginez comme c'est choquant de consolider 5 USPv full disques FC sur 2 Axiom en disques SATA tout en doublant les performances ou d’avoir une baie haute de 50cm capable de sortir sans forcer 73000 IOPS. Oui, chez les utilisateurs Pillar nous n'avons pas les mêmes valeurs étalon. A la vue de tels résultats pour ses machines nouvellement installées, l’un de mes confrères m’a dit : c’est pas du mid-range, c’est du high-end ! Alors, pour masquer les lacunes de leurs produits, les grands compétiteurs du stockage parlent fonctionnalité machin dans la baie plutôt que performance (économique et technique), scalabilité ou facilité d'utilisation. Je me demande ce que leur marketing va inventer dans le prochains mois vu que ces mêmes fonctionnalités sont intégrées dans les différentes bêtas des hyperviseurs à venir : copy de Lun, snapshot, thin provisionning, réplication et j'en passe. Il est évident que ça va faire un peu doublon. Par contre, à l'heure du Cloud Computing, moment ou l'utilisateur prend directement la main au travers de son application sur le matériel : RIEN, enfin si, une seule exception, Pillar Data. Je vais vous confier ma vision : l'avenir du stockage dites-le vous, c'est qu'il stockera vite et bien, basta. L'intelligence sera ailleurs.
A propos du rachat
Bizarrement aussi, alors qu'il semblait aller de soi que Pillar intégrait l'éditeur de Redwood , j'ai entendu ces derniers mois nombre de personnes me dire avec un sourire narquois : "NetAPP est racheté par Oracle" suivi de peu d'un "Non, en fait c'est EMC que Oracle convoite" parce que Pillar est un niche player. On voit bien aujourd’hui le résultat. Ce que j'ai trouvé aussi surprenant, c'est que certains critiques à présent la manière dont est intégré Pillar à Oracle. Personnellement, je note que ça semble moins délirant que les rachats à coût de 800 millions de $ pour Compellent ou de plus de 2 milliards de $ que l'on a pu voir précédemment pour du Data Domain de l'Isilon ou du 3Par. Il va bien falloir que quelqu'un paie ces additions astronomiques. Du coup, pourquoi donc Oracle changerait-il la politique de prix ? Au passage, qui sait que pendant que Pillar revendiquait plus de cent clients dans l'hexagone, on en dénombrait dans le même temps une dizaine pour Compellent et à peine une trentaine pour 3Par ? Je ne vois donc rien de drôle à ce que Pillar associe son réseau de revendeurs à la force commerciale d'Oracle pour booster les ventes et définitivement ouvrir les portes des grands comptes tout comme l'ont judicieusement fait Dell, HP ou EMC. Je loue même l'intelligence de l'opération au même titre que l'intégration de Sun qui est un modèle du genre. Finalement, il vaut mieux faire envie que pitié.
Au final
Et bien en tant que client qui a cru dans la technologie, je suis satisfait et heureux de la pérennité apportée par le rapprochement d'Oracle et je soupçonne même déjà des produits en gestation dont le lancement va s'accélérer. Pour les quelques-uns qui ont quitté le navire, je déplore le manque de vision : s'en aller si près du but après tant d'années, c’est ballot. Au moins ça aura fait des heureux, ceux qui les ont déjà remplacés.
Bilan
En quatre ans, pas une panne disque, pas une seule perte de données. Ont été changées sans arrêt de production quatre alimentations électriques de briques et une alimentation de slammer (toutes redondées) une carte Network Interface Module et ces dernières semaines une carte mère de slammer 500 qui se plantait aléatoirement : pas mal ! A tout moment le support a été là pour suivre le case et la pièce a toujours été livrée en temps et en heure c'est-à-dire le lendemain matin sur mon bureau. Du point de vue utilisation, les machines sont supervisées comme il se doit en SNMP via Nagios/Centreon et nous n'allons dans l'interface d'administration qu'une fois tous les 3 mois pour créer ou modifier un LUN. En fait, notre outil fétiche d'admin c'est vCenter.
A qui profite le FUD ?
J'y reviens parce qu'encore aujourd'hui certains ne voient pas de différentiateurs entre l'architecture d'un AXIOM et celle d'un autre stockage. En même temps c'est normal, ils ne savent pas ce qu'est qu'une prod et lance des jugements subjectifs à l'emporte pièce en se disant "expert". Imaginez comme c'est choquant de consolider 5 USPv full disques FC sur 2 Axiom en disques SATA tout en doublant les performances ou d’avoir une baie haute de 50cm capable de sortir sans forcer 73000 IOPS. Oui, chez les utilisateurs Pillar nous n'avons pas les mêmes valeurs étalon. A la vue de tels résultats pour ses machines nouvellement installées, l’un de mes confrères m’a dit : c’est pas du mid-range, c’est du high-end ! Alors, pour masquer les lacunes de leurs produits, les grands compétiteurs du stockage parlent fonctionnalité machin dans la baie plutôt que performance (économique et technique), scalabilité ou facilité d'utilisation. Je me demande ce que leur marketing va inventer dans le prochains mois vu que ces mêmes fonctionnalités sont intégrées dans les différentes bêtas des hyperviseurs à venir : copy de Lun, snapshot, thin provisionning, réplication et j'en passe. Il est évident que ça va faire un peu doublon. Par contre, à l'heure du Cloud Computing, moment ou l'utilisateur prend directement la main au travers de son application sur le matériel : RIEN, enfin si, une seule exception, Pillar Data. Je vais vous confier ma vision : l'avenir du stockage dites-le vous, c'est qu'il stockera vite et bien, basta. L'intelligence sera ailleurs.
A propos du rachat
Bizarrement aussi, alors qu'il semblait aller de soi que Pillar intégrait l'éditeur de Redwood , j'ai entendu ces derniers mois nombre de personnes me dire avec un sourire narquois : "NetAPP est racheté par Oracle" suivi de peu d'un "Non, en fait c'est EMC que Oracle convoite" parce que Pillar est un niche player. On voit bien aujourd’hui le résultat. Ce que j'ai trouvé aussi surprenant, c'est que certains critiques à présent la manière dont est intégré Pillar à Oracle. Personnellement, je note que ça semble moins délirant que les rachats à coût de 800 millions de $ pour Compellent ou de plus de 2 milliards de $ que l'on a pu voir précédemment pour du Data Domain de l'Isilon ou du 3Par. Il va bien falloir que quelqu'un paie ces additions astronomiques. Du coup, pourquoi donc Oracle changerait-il la politique de prix ? Au passage, qui sait que pendant que Pillar revendiquait plus de cent clients dans l'hexagone, on en dénombrait dans le même temps une dizaine pour Compellent et à peine une trentaine pour 3Par ? Je ne vois donc rien de drôle à ce que Pillar associe son réseau de revendeurs à la force commerciale d'Oracle pour booster les ventes et définitivement ouvrir les portes des grands comptes tout comme l'ont judicieusement fait Dell, HP ou EMC. Je loue même l'intelligence de l'opération au même titre que l'intégration de Sun qui est un modèle du genre. Finalement, il vaut mieux faire envie que pitié.
Au final
Et bien en tant que client qui a cru dans la technologie, je suis satisfait et heureux de la pérennité apportée par le rapprochement d'Oracle et je soupçonne même déjà des produits en gestation dont le lancement va s'accélérer. Pour les quelques-uns qui ont quitté le navire, je déplore le manque de vision : s'en aller si près du but après tant d'années, c’est ballot. Au moins ça aura fait des heureux, ceux qui les ont déjà remplacés.
4 commentaires:
La condition nécessaire à un jugement objectif n'est pas l'impartialité mais l'universalité... Ce n'est pas de moi mais d'Aron et d'à propos !
Bonsoir,
pour ma part, je ne suis pas certain qu'Oracle soit une bonne solution pour conserver la qualité des produits Pillar tel que vous nous les décrivez assez souvent...
contrairement au support Pillar, je dirai que le support Oracle est en ce moment en pleine chute libre, je n´en connais pas la raison mais si cela a un impact sur les clients chez Pillar je ne suis pas certain qu´il ait été judicieux de racheter Pillar si tot.
Mais il est vrai que cela a au moins eu pour effet de couper l´herbe sous le pied d´un certain nombre de concurrents. Je dirai qu´Oracle commence a devenir un sérieux concurrent pour IBM, DELL et HP... menfin l´intégration de SUN a malheureusement (par une politique completement contraire a celle de SUN) fait perdre des clients (augmentation du support MySQL, annonces tardives sur la gamme serveurs et la gamme serveurs mal ajustée).
De plus il est clair qu´Oracle a aujourd´hui besoin d´un seul et unique autre type d´acquisition le réseau, des acteurs comme Brocade ou Juniper voire Palo Alto Networks pour ses firewalls (surtout Brocade pour leur double compétence SAN/Reseau) serait une aubaine car méme IBM n´a pas ca dans son catalogue...
Je ne sais pas ce que vous en pensez mais la réputation d´Oracle n´est pas au plus haut (procès a gogo pour du pognon, essai de monopole forcé dans les archis logiciels Oracle comme avec sa distrib linux).
Trés bonne article sur Pillar.
J'aurais voulu savoir comment vous superviser votre Pillar avec SNMP ?
Avez vous développé votre propre plugin ?
Bonjour,
L'Axiom est fourni avec les Mibs et la doc nécessaire à son intégration. Chez nous, nous utilisons Nagios+Centron+NafVis. Nous monitorons les alertes sur l'état des comosants, l'état des ports et la volumétrie restante.
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