... et pourquoi en serait-il autrement ?
Vu sur le MagIT - par Cyrille Chausson- le 30 octobre 2009 (17:06)
OpenOffice, NetBeans, GlassFish : Oracle dévoile ses intentions pour rassurer l'Open Source
Via la mise à jour d'une FAQ postée sur son site, Oracle tente de rassurer sur le devenir des technologies Open Source les plus menacées par son rachat de Sun. Et promet de poursuivre les investissements sur la suite bureautique OpenOffice, le serveur d'applications GlassFish, l'environnement de développement NetBeans et les outils de virtualisation du poste de travail hérités du Californien. L'éditeur évoque même des intégrations avec certaines de ses gammes et réitère ses engagements concernant MySQL. Suffisant pour rassurer l'antitrust européen, qui bloque toujours la fusion ?
OpenOffice sera toujours Open Source. Oracle a officiellement publié dans une FAQ ce qu'il comptait faire de certains produits de Sun dont l'avenir restait encore incertain, depuis l'annonce du rachat du constructeur. Si NetBeans, GlassFish, OpenOffice, Ops Center, VDI seront bien chouchoutés par la firme de Larry Ellison – du moins pour le moment -, MySQL devra encore attendre pour connaître la sauce à laquelle la base de données Open Source sera mangée. Rappelons que le cas de la base de données libre fait toujours l'objet d'une enquête de la Commission européenne, enquête qui bloque pour l'instant la fusion, malgré les déclarations rassurantes de Larry Ellison.
Selon le quotidien allemand Heise, le document publié sur le site d'Oracle aurait été mis à jour le 26 octobre 2009. Un document qui reprend donc les intentions d'Oracle quant aux produits de Sun, avec des compléments sur certains produits Sun dont, pour certains, le futur semblait fortement compromis.
Open Office : même politique que chez Sun
A commencer par OpenOffice. Le groupe confirme bel et bien qu'OpenOffice a un rôle à jouer dans son portefeuille. Si Oracle promet de poursuivre les développements et le support de la suite en Open Source - comme l'indique la FAQ -, il explique que le système bureautique doit offrir « une passerelle d'intégration vers le poste de travail pour nos clients Enterprise et former une autre alternative en matière de desktop pour le grand public ». Pas de doute, donc : pour l'heure OpenOffice garde sa place de suite bureautique en tant que telle. Et disposera également d'une version commerciale, incluant des formules de support et des outils supplémentaires. Comme c'était déjà le cas chez Sun.
La firme de Larry Ellison devra toutefois faire preuve de doigté en matière de gestion de la communauté OpenOffice. Oracle hérite en effet d'une communauté un peu désorganisée par le désengagement progressif de Sun dans les développements. Oracle, histoire de s'acheter une bonne conduite Open Source, devra montrer son savoir-faire. Larry Ellison avait toutefois donné un peu de grain à moudre aux développeurs lors de JavaOne en juin 2009, expliquant qu'il aimerait voir OpenOffice se rapprocher de JavaFx, technologie de RIA (Rich Internet Applications) de Sun.
NetBeans et GlassFish sauvés
L'IDE NetBeans et le serveur d'applications Java GlassFish étaient également sur la sellette. A l'annonce du rachat de Sun pour 7,4 milliards de dollar, la communauté Open Source ne donnait pas cher de la peau de ces deux produits. Parlant notamment de doublon avec les gammes d'Oracle. NetBeans se positionne en effet en frontal à JDeveloper et Eclipse, et GlassFish en face du très puissant WebLogic, qu'Oracle avait récupéré via le rachat de BEA.
Dans le document, Oracle explique qu'il envisage de faire de GlassFish l'implémentation de référence de la plate-forme Java Enterprise Edition et de participer activement à la communauté. Plus surprenant, la firme de Larry Ellison parle de synergie et promet « d'investir dans l'alignement de GlassFish Enterprise Server et de WebLogic Server en termes d'innovation et de composants d'infrastructures ».
Les synergies paraissent en revanche moins évidentes pour NetBeans, l'IDE Java, qui viendra se positionner aux côtés des JDeveloper et de Oracle Enterprise Pack for Eclipse. Oracle rappelant toutefois que JDeveloper demeure l'IDE de choix pour le développement sur Fusion Middleware 11g et sur Fusion Applications. Fusion, marque ombrelle pour la prochaine génération de produits d'Oracle, vise à fondre l'ensemble de technologies issues des nombreux rachats de l'éditeur en une plate-forme, sur laquelle reposeront les applications maison.
Virtualisation du poste de travail à la mode Sun : Oracle garde tout
Enfin, Oracle précise dans le document qu'il misera sur la complémentarité de Ops Center et d'Oracle Enterprise Manager pour construire son offre d'administration de systèmes. Même son de cloche pour le portefeuille de Sun en matière de virtualisation : la firme de Larry Ellison confirme qu'elle compte intégrer les outils du constructeur aux siens, « du desktop au datacenter ». VDI, Virtual Box, Sun Ray et Secure Global Desktop, les outils de virtualisation pour le poste de travail, seront préservés, précise cette même FAQ.
Notons enfin que, dans ce document, Oracle réaffirme son intention de poursuivre les investissements dans MySQL, voire d'accentuer le niveau jusqu'alors consenti par Sun. Tout en rappelant ses plans d'intégration à son portefeuille de base de données Open Source existant, composé notamment de BerkeleyDB. Ni plus ni moins que ce qu'il avait déjà annoncé.
Vu sur le MagIT - par Cyrille Chausson- le 30 octobre 2009 (17:06)
OpenOffice, NetBeans, GlassFish : Oracle dévoile ses intentions pour rassurer l'Open Source
Via la mise à jour d'une FAQ postée sur son site, Oracle tente de rassurer sur le devenir des technologies Open Source les plus menacées par son rachat de Sun. Et promet de poursuivre les investissements sur la suite bureautique OpenOffice, le serveur d'applications GlassFish, l'environnement de développement NetBeans et les outils de virtualisation du poste de travail hérités du Californien. L'éditeur évoque même des intégrations avec certaines de ses gammes et réitère ses engagements concernant MySQL. Suffisant pour rassurer l'antitrust européen, qui bloque toujours la fusion ?
OpenOffice sera toujours Open Source. Oracle a officiellement publié dans une FAQ ce qu'il comptait faire de certains produits de Sun dont l'avenir restait encore incertain, depuis l'annonce du rachat du constructeur. Si NetBeans, GlassFish, OpenOffice, Ops Center, VDI seront bien chouchoutés par la firme de Larry Ellison – du moins pour le moment -, MySQL devra encore attendre pour connaître la sauce à laquelle la base de données Open Source sera mangée. Rappelons que le cas de la base de données libre fait toujours l'objet d'une enquête de la Commission européenne, enquête qui bloque pour l'instant la fusion, malgré les déclarations rassurantes de Larry Ellison.
Selon le quotidien allemand Heise, le document publié sur le site d'Oracle aurait été mis à jour le 26 octobre 2009. Un document qui reprend donc les intentions d'Oracle quant aux produits de Sun, avec des compléments sur certains produits Sun dont, pour certains, le futur semblait fortement compromis.
Open Office : même politique que chez Sun
A commencer par OpenOffice. Le groupe confirme bel et bien qu'OpenOffice a un rôle à jouer dans son portefeuille. Si Oracle promet de poursuivre les développements et le support de la suite en Open Source - comme l'indique la FAQ -, il explique que le système bureautique doit offrir « une passerelle d'intégration vers le poste de travail pour nos clients Enterprise et former une autre alternative en matière de desktop pour le grand public ». Pas de doute, donc : pour l'heure OpenOffice garde sa place de suite bureautique en tant que telle. Et disposera également d'une version commerciale, incluant des formules de support et des outils supplémentaires. Comme c'était déjà le cas chez Sun.
La firme de Larry Ellison devra toutefois faire preuve de doigté en matière de gestion de la communauté OpenOffice. Oracle hérite en effet d'une communauté un peu désorganisée par le désengagement progressif de Sun dans les développements. Oracle, histoire de s'acheter une bonne conduite Open Source, devra montrer son savoir-faire. Larry Ellison avait toutefois donné un peu de grain à moudre aux développeurs lors de JavaOne en juin 2009, expliquant qu'il aimerait voir OpenOffice se rapprocher de JavaFx, technologie de RIA (Rich Internet Applications) de Sun.
NetBeans et GlassFish sauvés
L'IDE NetBeans et le serveur d'applications Java GlassFish étaient également sur la sellette. A l'annonce du rachat de Sun pour 7,4 milliards de dollar, la communauté Open Source ne donnait pas cher de la peau de ces deux produits. Parlant notamment de doublon avec les gammes d'Oracle. NetBeans se positionne en effet en frontal à JDeveloper et Eclipse, et GlassFish en face du très puissant WebLogic, qu'Oracle avait récupéré via le rachat de BEA.
Dans le document, Oracle explique qu'il envisage de faire de GlassFish l'implémentation de référence de la plate-forme Java Enterprise Edition et de participer activement à la communauté. Plus surprenant, la firme de Larry Ellison parle de synergie et promet « d'investir dans l'alignement de GlassFish Enterprise Server et de WebLogic Server en termes d'innovation et de composants d'infrastructures ».
Les synergies paraissent en revanche moins évidentes pour NetBeans, l'IDE Java, qui viendra se positionner aux côtés des JDeveloper et de Oracle Enterprise Pack for Eclipse. Oracle rappelant toutefois que JDeveloper demeure l'IDE de choix pour le développement sur Fusion Middleware 11g et sur Fusion Applications. Fusion, marque ombrelle pour la prochaine génération de produits d'Oracle, vise à fondre l'ensemble de technologies issues des nombreux rachats de l'éditeur en une plate-forme, sur laquelle reposeront les applications maison.
Virtualisation du poste de travail à la mode Sun : Oracle garde tout
Enfin, Oracle précise dans le document qu'il misera sur la complémentarité de Ops Center et d'Oracle Enterprise Manager pour construire son offre d'administration de systèmes. Même son de cloche pour le portefeuille de Sun en matière de virtualisation : la firme de Larry Ellison confirme qu'elle compte intégrer les outils du constructeur aux siens, « du desktop au datacenter ». VDI, Virtual Box, Sun Ray et Secure Global Desktop, les outils de virtualisation pour le poste de travail, seront préservés, précise cette même FAQ.
Notons enfin que, dans ce document, Oracle réaffirme son intention de poursuivre les investissements dans MySQL, voire d'accentuer le niveau jusqu'alors consenti par Sun. Tout en rappelant ses plans d'intégration à son portefeuille de base de données Open Source existant, composé notamment de BerkeleyDB. Ni plus ni moins que ce qu'il avait déjà annoncé.
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