samedi 21 novembre 2009

HP : après Cisco, EMC en ligne de mire

Tiens ? ils se rappellent qu'ils ont LeftHand en magasin ..... Lame fait penser à serveurs, ce que HP sait faire c'est indéniable, quand aux logiciels, rien de bien nouveau. En résumé ça sent la stratégie visant à faire du neuf avec du vieux à moindre coût. Ouvrir plusieurs fronts, face à VCE c'est bien, encore faut-il aller au bout des chantiers actuels à l'image de SVSP qui a un peu de mal à être finalisé.

Vu sur 01Net - Par Renaud Bonnet le 20/11/2009 à 17h45

Gary Veale : « HP va appliquer le modèle des serveurs-lames au stockage »

Arrivé il y a six mois à la direction de l'activité stockage européenne du constructeur, Gary Veale explique que les lames serviront de base aux prochains systèmes modulaires.

01netPro : Quelle est la principale préoccupation du moment pour HP Stockage ?

Gary Veale : Dans notre portefeuille actuel d'équipements, il y a de grosses machines hypercritiques, les XP, puis les systèmes modulaires EVA et les petits systèmes modulaires MSA. Grosso modo, nous proposons la même chose que nos concurrents. Or, nos clients nous disent : « C'est très bien toutes ces plates-formes, mais nous passons 80 % de notre temps à les entretenir, ce qui ne nous laisse que 20 % de temps pour mettre en place des choses nouvelles. » Cela doit changer. Nous, HP, devons simplifier l'ensemble de l'infrastructure de stockage.

Comment allez-vous faire ?

Nous allons nous inspirer d'un précédent. Il y a cinq ans, les grandes entreprises se plaignaient de leurs serveurs x86. Ils étaient hors contrôle et proliféraient. Impossible de leur attribuer des classes de service, et même de les empiler physiquement. Un cauchemar. La réponse a été les serveurs-lames. Plus fiables, avec un meilleur format, des logiciels spécifiques pour le provisionnement, la virtualisation et l'administration. Plus économes en énergie, plus faciles à refroidir.
Aujourd'hui le stockage connaît les mêmes problèmes. Mettons de côté les 15 % de données placés sur les systèmes à haute criticité, ces mainframes du stockage qui ne disparaîtront pas. Le reste des données (85 %) se trouve sur du stockage modulaire qui pose les mêmes problèmes que les serveurs (prolifération, mauvaise gestion, encombrement, etc). Donc, ce que nous avons fait côté serveur, avec les lames, nous allons le faire pour le stockage, de la même façon.
Les lames stockage seront au même format que les lames serveur, avec certains points d'architecture spécifiques. L'administration sera unifiée. Le client veut plus de puissance de stockage ? Il ajoutera des lames. Il veut plus de fonctions ? Ou ajouter de la virtualisation ? De la déduplication ? Du thin-provisionning ? Il le fera par activation logicielle. Mais la base de fonctionnement sera la même : une architecture à évolutivité horizontale (scale-out) qui repose sur des composants standards.

Quel intérêt pour HP ? Les composants standards sont-ils vendus moins cher que des systèmes propriétaires comme les EVA ?

Nous achetons de tels volumes de ces composants que nous obtenons de meilleurs prix que nos concurrents. Nous les payons au moins 10 % moins cher. A mesure que nous augmentons nos volumes, nous allons pouvoir demander des réductions de 15, 20, voire 25 %. Nous voulons tirer un avantage compétitif de ces économies d'échelle.

Sur quels logiciels allez-vous vous appuyer ?

Pour créer un cloud de stockage, il faut quelque chose de très évolutif en volume, d'économique, et de performant. Il se pourrait qu'on ait la réponse avec Ibrix. C'est une architecture logicielle à évolutivité horizontale, pour le stockage en mode fichier, que nous avons rachetée. Il y a des choses à revoir. Par exemple, en ce moment, nous y intégrons un modèle de stockage objet. Mais déjà, AOL a un système de 1 000 nœuds et 10 Po, fondé sur Ibrix, justement. Comme l'espace de nommage global atteint 16 Po, cela réduit les problèmes de gestion.

Ensuite, nous possédons Lefthand. Une technologie de création de SAN IP avec des fonctionnalités de classe entreprise activables à la demande. Ainsi, le client peut commencer avec du stockage en attachement direct, puis le virtualiser, y ajouter de la réplication, faire de la virtualisation de stockage au niveau d'un site et exploiter au mieux l'espace disque existant sur ses serveurs. C'est une de nos armes secrètes.

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