Vu sur 01net par Yann Serra le 30/09/2009 à 17h14
Des chercheurs fabriquent les processeurs de demain
Deux équipes du MIT ont chacune découvert une méthode d’avant-garde pour fabriquer des processeurs plus rapides.
l'article à (Massachusetts Institute of Technology) américain ont présenté deux nouveaux procédés chimiques pour fabriquer des semi-conducteurs encore plus performants. Ça tombe bien car les fondeurs arriveront bientôt au bout des moyens industriels en vigueur.
Le premier procédé sert à fixer des nanotubes de carbone à la surface des wafers (les disques sur lesquels on grave les circuits électroniques) à la place des interconnexions en cuivre. On obtient alors des circuits 30 fois plus denses que ceux des processeurs actuels, soit, selon la loi de Moore, des puces électroniques 30 fois plus puissantes. Le second consiste à mélanger deux matériaux différents pour fabriquer des processeurs qui supportent un plus grand nombre de gigahertz sans chauffer plus.
Des nanotubes assemblés par cuisson...
La découverte de l'équipe du professeur Gilbert D. Nessim a tout d'une recette de cuisine : plutôt que de chercher à coller des nanotubes sur un wafer, on les fait croître dans un four. En l'occurrence, les chercheurs vaporisent sur ce disque du tantale et du fer puis l'aspergent d'éthylène à exactement 475°C. A cette température, le gaz se décompose et ses molécules de carbone se fixent sur les deux métaux précédents d'une manière particulière, créant ainsi un maillage d'interconnexions en nanotubes à la surface du disque.
...ou un processeur fait de deux matériaux
L'équipe du professeur Tomas Palacios a, quant à elle, réussi à fabriquer un processeur dont les unités de calcul, en nitrure de gallium, vont plus vite que la mémoire cache, en silicium classique. Le nitrure de gallium permet de grimper plus loin dans les gigahertz, mais c'est un matériau moins stable, avec lequel on ne parvient pas à graver un grand nombre de transistors. L'idée consiste donc à le réserver à ceux des unités de calcul. D'une part parce qu'ils sont minoritaires. D'autre part parce que c'est surtout leur vitesse qui conditionne les performances d'un processeur.
Reste à savoir si les industriels du processeur, Intel et IBM en tête, vont se précipiter pour industrialiser ces procédés. Rien n'est moins sûr, car ils supposent de revoir entièrement la conception des usines actuelles. Or celles-ci doivent vivre encore plusieurs années pour rentabiliser les milliards de dollars qu'a coûté leur construction.
Des chercheurs fabriquent les processeurs de demain
Deux équipes du MIT ont chacune découvert une méthode d’avant-garde pour fabriquer des processeurs plus rapides.
l'article à (Massachusetts Institute of Technology) américain ont présenté deux nouveaux procédés chimiques pour fabriquer des semi-conducteurs encore plus performants. Ça tombe bien car les fondeurs arriveront bientôt au bout des moyens industriels en vigueur.
Le premier procédé sert à fixer des nanotubes de carbone à la surface des wafers (les disques sur lesquels on grave les circuits électroniques) à la place des interconnexions en cuivre. On obtient alors des circuits 30 fois plus denses que ceux des processeurs actuels, soit, selon la loi de Moore, des puces électroniques 30 fois plus puissantes. Le second consiste à mélanger deux matériaux différents pour fabriquer des processeurs qui supportent un plus grand nombre de gigahertz sans chauffer plus.
Des nanotubes assemblés par cuisson...
La découverte de l'équipe du professeur Gilbert D. Nessim a tout d'une recette de cuisine : plutôt que de chercher à coller des nanotubes sur un wafer, on les fait croître dans un four. En l'occurrence, les chercheurs vaporisent sur ce disque du tantale et du fer puis l'aspergent d'éthylène à exactement 475°C. A cette température, le gaz se décompose et ses molécules de carbone se fixent sur les deux métaux précédents d'une manière particulière, créant ainsi un maillage d'interconnexions en nanotubes à la surface du disque.
...ou un processeur fait de deux matériaux
L'équipe du professeur Tomas Palacios a, quant à elle, réussi à fabriquer un processeur dont les unités de calcul, en nitrure de gallium, vont plus vite que la mémoire cache, en silicium classique. Le nitrure de gallium permet de grimper plus loin dans les gigahertz, mais c'est un matériau moins stable, avec lequel on ne parvient pas à graver un grand nombre de transistors. L'idée consiste donc à le réserver à ceux des unités de calcul. D'une part parce qu'ils sont minoritaires. D'autre part parce que c'est surtout leur vitesse qui conditionne les performances d'un processeur.
Reste à savoir si les industriels du processeur, Intel et IBM en tête, vont se précipiter pour industrialiser ces procédés. Rien n'est moins sûr, car ils supposent de revoir entièrement la conception des usines actuelles. Or celles-ci doivent vivre encore plusieurs années pour rentabiliser les milliards de dollars qu'a coûté leur construction.
1 commentaire:
Et puis histoire de rajouter un thread suite à ma rencontre avec le dieu de l'informatique (qui a prononcé Bill Gates? alors que je parlais de Steve Vozniak (pour les incultes qui ont découvert l'informatique avec Windows 98, chercher ce nom dans Wikipédia)), un lab teste actuellement le remplacement des connections cuivrées au sain des CPU par des fibres nerveuses humaines.
Je rassure les âmes les plus sensibles: celle-ci ne sont pas prélevées sur les prisonniers de Guantanamo mais cultivées artificiellement dans des labs bio-moléculaires.
Par conséquent si l'on arrive à associer les nanotubes de carbone offrant rigidité et vitesse de transmission élevée (sans parler de l'excellente gestion de température de notre ami le carbone), on risque de voir débouler une génération de CPU offrant des fréquences infernales.
Par contre quid de la rapidité des liaisons vers le stockage qui demeurent le point de contention notamment? Une 2eme vie pour l'InfiniBand chez les constructeurs de stockage?
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