Le magIT - Par Christophe Bardy Le 13 janvier 2009 (13:43)
Le numéro un mondial des bases de données, spécialiste des logiciels d'infrastructures et des progiciels, a discrètement supprimé près de 1% de ses effectifs entre vendredi et lundi. Mais si l'on en croit les billets de blogs postés par plusieurs salariés d'Oracle, ce ne serait que le début d'une vague plus conséquente.
Selon Tim Klasell, un analyste financier en charge du suivi des technologies chez Thomas Weisel Partners, cité par nos confrères de Barron's, Oracle a procédé à des réductions de personnels dans ses équipes commerciales et marketing ainsi que dans ses équipes de Back-Office. Selon l'analyste, Oracle aurait réduit d'environ 3 à 4% le coût de ses fonctions marketing et commercial, et de 2% ses dépenses administratives. Une façon poétique - pour un analyste financier – d'annoncer que les licenciements touchent aussi le numéro un mondial des bases de données.
Dès vendredi, les sites d'emplois et les blogs américains ont commencé à se remplir de messages d'employés d'Oracle brutalement limogés et ce sans que la firme n'ait respecté les habituelles procédures d'avertissement californiennes (notamment le dispositif WARN). Les conditions d'indemnisations des salariés seraient particulièrement chiches avec un mois d'indemnité et un mois de couverture maladie pour les salariés d'Oracle (plus une semaine par année d'ancienneté), mais un peu meilleures pour les salariés venant de sociétés acquises par la firme depuis moins d'un an. Les ex-salariés de BEA bénéficient ainsi au minimum de 3 mois de salaire et de 3 mois de couverture maladie.
Au total un petit millier de salariés pourraient avoir fait les frais des dernières mesures d'économies de l'éditeur aux Etats-Unis. Ces estimations sont confirmées par un analyste, de la banque Cowen, selon lequel la première vague de licenciements effectuée en fin de semaine passée affecterait environ 1% des effectifs de la firme (qui compte environ 84000 salariés), et pour l'essentiel les effectifs américains.
Mais Oracle pourrait renforcer ses mesures d'économies si ses performances venaient à se dégrader; les licenciements pourrait alors s'étendre à l'international. Le Times of India rapporte ainsi qu'Oracle aurait supprimé 40 postes dans son centre de Bangalore, et certains salariés indiens évoquent sur des blogs des licenciements qui toucheraient jusqu'à 10 % des effectifs dans l'ensemble des sites indiens. Si ces rumeurs se confirmaient, les chiffres pourraient rapidement grimper : environ 30 % des 84000 salariés d'Oracles sont en effet basés en Inde.
Le chiffre de 10% est aussi évoqué sur des blogs américains par plusieurs salariés qui évoquent une vague à venir qui toucherait environ 10 % des effectifs mondiaux de la firme soit un peu plus de 8000 personnes. A ce jour, toutefois, rien ne vient officiellement confirmer cette rumeur et il faudra sans doute attendre les chiffres du troisième trimestre fiscal de la firme, dans un mois et demi, pour savoir dans quelle mesure la dégradation actuelles des conditions économiques affecte la firme...
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